Il est possible d’entreprendre une démarche pour soi lorsque surviennent des situations problématiques, des signes et des symptômes qui interrogent, font souffrir ou deviennent invalidants pour le sujet et parfois son entourage, affectant sa vie professionnelle, familiale ou amoureuse (de couple ou non). Même si des symptômes ne sont pas présents, une souffrance peut être ressentie au sein-même de l’être du sujet qui s’interroge sur ses choix et son orientation de vie.

 

Des changements qui interviennent hors de sa volonté peuvent également venir déstabiliser l’équilibre d’un sujet qui depuis ne s’y retrouve plus, regrette une situation passée ou craint de ne pas être à la hauteur, ne parvient plus à trouver de sens à son quotidien. La demande peut être celle du sujet ou provenir de l’entourage (amis, famille, conjoint/e, partenaire) qui s’inquiète ou éprouve une limite dans l’aide qu’il peut lui apporter. Il est important de pouvoir ensuite s’approprier cette démarche et d’en déterminer les enjeux et d’y saisir sa responsabilité. De même il peut être opportun de trouver un lieu d’écoute neutre lorsque surviennent des situations conflit (familial, amical, amoureux, professionnel), de burn-out, de harcèlement, de violence, de discrimination ou d’emprise.

 

Parfois un long temps est nécessaire pour se rendre compte qu’il n’est plus possible de rester seul/e avec cette souffrance. Il est aussi probable qu’elle survienne à un moment particulier de la vie tout comme elle peut se manifester subitement ou progressivement sans élément déclencheur à priori identifiable.

 

Débuter un travail psychique peut être nécessaire lors de passages importants de la vie (stress des examens, changement ou perte de travail, mariage, divorce, naissance ou départ d'un enfant et difficultés dans leur éducation, retraite...), d'un deuil, d'une séparation, de la répétition d'échecs professionnels ou amoureux, de difficultés avec les autres ou à vivre une identité quelle qu’elle soit (de genre ou sexuée, de classe, de religion…), d'événements traumatiques ou de situations familiales complexes ou minoritaires. Ce travail peut intervenir lors de problématiques liées à l’image de soi, d’addictions, à l’occasion de l’apparition d’une maladie, d’un handicap ou d’une perte d’autonomie.

 

Les manifestations de la souffrance psychique sont nombreuses et peuvent atteindre la sphère des conduites, comme les troubles obsessionnels compulsifs (TOC) ou du comportement alimentaire comme l’anorexie/boulimie (TCA), la recherche constante de limites (toute-puissance, transgressions, accès de colère…). Elle peut prendre la forme de phobies (de sortir, de voir du monde, prendre les transports…), se manifester dans le corps (douleurs, maux de tête ou de ventre, troubles du sommeil, symptômes psychosomatiques…) ou dans l’esprit (anxiété et crises d’angoisse, irritabilité, perte de confiance en soi, auto-dévalorisation, peur de ne pas réussir, hypersensibilité, crainte d’être malade…), ou prendre la forme de troubles de la personnalité. Parfois l’humeur peut être affectée par un état dépressif ou une dépression proprement dite, des fluctuations de l’humeur (bipolarité). Il arrive également que la souffrance et l’angoisse aboutissent à des idées noires ou de suicide, voire à des tentatives de suicide. La sphère des relations peut également être touchée donnant lieu à des situations de rupture (de couple, amicale, familiale), d’isolement social, de troubles de la vie sexuelle (perte de désir ou hypersexualité…), de craintes d’abandon, de relations de dépendance, de jalousie...

 

Toute personne qui souhaite débuter un travail psychique est considérée sans jugement et comme un sujet en souffrance. Il/elle est aussi invité/e à percevoir sa responsabilité et son rôle afin d’en tirer des conséquences pour lui/elle. Ceci permet d’envisager sa place de sujet dans son histoire et son parcours et d’en limiter la tendance à en être l’objet.

 

S’inscrire dans un travail psychique, quelle que soit sa durée est un engagement mutuel. Il convient de le considérer comme un processus avec un début et une fin. Il peut arriver que certains sujets, après avoir conclue une première tranche de travail reprennent des séances à un autre moment de leur vie ou pour traiter un autre point. Il est important que l’établissement du cadre de travail ou sa modification soit parlés en concertation mutuelle.