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PSYCHOTHÉRAPIE ET PSYCHANALYSE

Marbre

La psychanalyse se définit comme méthode d’investigation des processus psychiques et peut être utilisée comme pratique de psychothérapie dans l’usage et la fonction qu’elle donne à la parole et au langage. Le psychologue clinicien peut s’orienter de cette méthode dans son offre de psychothérapie afin de pouvoir répondre à une demande d’aide concernant des symptômes, des angoisses et/ou une souffrance dans le domaine psychique, mais aussi vis-à-vis du rapport au corps qui peut occasionnellement en être le siège.

C’est principalement dans le discours et l’expression sous toutes ses formes que pourra être repéré et formulé ce qui fait problème, ce qui permettra par ce biais d’en identifier les causes, qui sont chaque fois singulières et propres à chacun. La dimension « sur-mesure » de cette pratique vise à approcher au plus près la problématique de chacun, ce que ne permet pas une multiplication de tests ou d’évaluations classifiantes et normalisantes. Il est accordé une confiance au sujet qui seul peut exprimer son vécu. Les difficultés à dire et à formuler ce vécu, les butées du discours, seront ce qui permettra de saisir ce qui semble échapper et diviser celui ou celle qui demande de l’aide.

L’offre analytique propose à cette fin un espace de liberté de parole et une écoute particulière dans un cadre confidentiel garantissant un droit au secret et une neutralité répondant au principe de non-jugement (que ce soit des difficultés ou de l’orientation de vie de chacun). Ce dispositif est à l’opposé de l’offre de communication actuelle qui promeut la transparence de tout discours et prétend mettre en lien les individus à travers leur image. Il permet au contraire que s’entende ce qui est au-delà des conduites et des comportements qui semblent déranger, des symptômes qui font souffrir.

Loin de l’image « poussiéreuse » du « psy » installé dans une passivité inamovible, l’analyste opère sur le discours et extrait, souligne, fait résonner la parole qui s’en dégage. Il est un partenaire avec lequel s’instaure un lien qui n’est pas une simple discussion mais un lien de travail dans lequel, si parfois il se tait, c’est pour donner l’occasion d’émerger à ce qui reste en souffrance de pouvoir se dire.

Il est largement admis que « parler fait du bien » mais cela s’avère parfois insuffisant pour résoudre ce qui fait l’objet de la plainte. Encore faut-il un autre qui occupe une place qui ne peut être celle d’un ami ou d’un proche. S’adresser à lui permet de mettre au travail parfois un point précis de la vie, parfois un ensemble d’éléments qui semblent interconnectés et constituer un nœud qu’il s’agira de desserrer et dont la logique est contenue dans ce qui fait plainte ou symptôme. Aussi la durée de ce travail ainsi que la fréquence des séances sont fonction de cette adresse.

« Nous ne voulons d'ailleurs pas mépriser la Parole. N'est-ce pas un instrument puissant, le moyen par lequel nous nous révélons les uns aux autres nos sentiments, la voie par laquelle nous prenons de l'influence sur l'autre ? Des paroles peuvent faire un bien indicible et causer de terribles blessures. » S. Freud

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